On la pensait quasi disparue, or la coqueluche a fait un retour inquiétant ces derniers mois avec 35 000 cas recensés depuis janvier. Comment reconnaître cette infection bactérienne, particulièrement dangereuse pour les enfants, et la prévenir ?
Depuis le début de l’année, les cas de coqueluche sont en nette recrudescence dans le pays. Aussi, Santé Publique France appelle à une vigilance renforcée, car une recrudescence est à craindre à la suite des grands rassemblements en France comme les jeux olympiques et les différents festivals de l’été. Celle-ci évoque « un contexte épidémique préoccupant ».
Si le retour de cette maladie n’est pas inédit, elle fait son apparition tous les trois ou cinq ans (le dernier pic était en 2017), c’est l’intensité de cette recrudescence dans plusieurs pays d’Europe qui est inquiétante.
Une infection respiratoire très contagieuse
À l’origine de cette maladie, une bactérie qui provoque une infection respiratoire. Elle se transmet notamment par la toux et les sécrétions nasales. Les premiers jours, le malade ne ressent pas de symptôme. Petit à petit, il va avoir le nez qui coule, puis apparaît la quinte de toux et un son aigu très caractéristique. C’est ainsi que les médecins reconnaissent un cas de coqueluche, mais le diagnostic n’est confirmé qu’avec des prélèvements nasaux et d’autres analyses. Pour y faire face, sont alors prescrits des antibiotiques pour diminuer les symptômes et la contagiosité de la maladie.
Compte tenu l’augmentation du nombre de cas rapportés, « plus de 35 000 avec près de 17 décès, notamment des nourrissons », précise la Haute Autorité de Santé, Santé publique France rappelle l’importance de la vaccination pour protéger les personnes à risque de formes graves.
La vaccination essentielle pour prévenir la maladie
Comme dit le dicton, « il vaut mieux prévenir que guérir ». Dans le cas de la coqueluche, la vaccination est le premier geste préventif pour éviter la maladie. La Haute Autorité de Santé recommande la vaccination des femmes enceintes afin que les anticorps traversent le placenta pour protéger le bébé à naître. Elle préconise aussi la stratégie de « cocooning », c’est-à-dire que lorsqu’un enfant né, on vaccine les parents, mais aussi l’entourage proche pour éviter une contamination, car la coqueluche est particulièrement dangereuse pour les nourrissons. L’enfant, lui, peut être vacciné à partir de deux mois.
Pour rappel, la vaccination des nourrissons est obligatoire. Elle repose sur un calendrier vaccinal avec deux premières injections à 2 mois et 4 mois, puis un rappel à l’âge de 11 mois.
Une maladie non-immunisante
Contrairement à la rougeole ou à la varicelle, la coqueluche n’est pas immunisante, cela signifie qu’il est possible d’être de nouveau contaminé. C’est la raison pour laquelle il est important d’effectuer des rappels. Il ne faut pas hésiter à en parler avec son médecin traitant pour faire le point.